La semaine du 04 au 10 avril 2016 a été prolifique pour P.Croizon. Suivez son aventure avec SharePrint et revivez la préparation d’un Dakar 2017 très particulier.
Apprivoiser son buggy, trouver le bon tempo avec son copilote, maitriser un véhicule créé sur-mesure… A moins d’un an du départ du prestigieux rallye, c’est à Rouillé, dans la Vienne, que cette équipe hors-norme débute sa préparation.
« C’est comme un jeu vidéo !»
Et un buggy spécialement aménagé n’est pas forcément synonyme de confort. C’est « ficelé comme un roti », que Philippe débute ses premiers tours de pistes au volant de son buggy propulsé par un moteur Nissan V6 de 340 chevaux tout de même.
« Comme je ne peux ni toucher le volant ni les pédales, je conduis grâce à un joystick hydraulique. Je dirige l’accélération, le freinage et la direction avec le moignon du bras droit. Avec le gauche, j’actionne un sélecteur. J’appuie sur un bouton pour parler à mon copilote, je pousse pour monter les vitesses, je tire pour les descendre, ça remplace l’embrayage. C’est comme un jeu vidéo! ».
Matthieu Bouthet, son copilote, originaire du Var et qui à déjà participé à 6 édition du Dakar (classé notamment 11eme au classement général au côté d’Yves Tartarin en 2013) confie:
« D’habitude, je ne m’occupe que de la navigation. Là, je gère aussi le démarrage du véhicule, les clignotants, le klaxon, les essuie-glaces ».
Une préparation physique intense
Une synchronisation des deux pilotes qui se doit d’être millimétrée, le véhicule peut tout de même atteindre des pointes jusqu’à 150km/h. Une mécanique des plus performantes au service d’un Philippe Croizon, toujours plein d’humilité :
« Le but n’est pas de faire des temps. Mon rêve n’est pas de rivaliser avec Sébastien Loeb. Mais de franchir la ligne d’arrivée à Buenos Aires, d’aller au bout de mon rêve. Ne pas faire partie des 51% qui abandonnent comme l’année dernière ».
Dans quelques jours, la team Croizon-Tartarin s’entraînera à Merzouga, dans les dunes du désert marocain, du 12 au 21 Avril 2016.
Philippe Croizon a huit mois pour se préparer: « Comme avant chaque aventure, je n’y vais pas la fleur au fusil. Je suis un gros entraînement de musculation, pour me préparer les bras, les fessiers ».
Une préparation loin d’être anecdotique, le Dakar est considéré comme l’une des courses automobiles les plus éprouvantes au monde et nécessite de rester au volant entre 10 et 15h par jour.
Et si on ne doute plus de la capacité de Philippe Croizon de réussir ce genre d’exploit, il est à noté qu’en complément de cette préparation physique intense, l’équipe entière s’attelle à trouver les derniers financements.
A l’heure actuelle, sur les 600.000€ nécessaires, 200.000€ restent à trouver.